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Touraine entend limiter la prescription des pilules de 3e et 4e générations

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Faut-il avoir peur de la pilule ?dossier
publié le 11 janvier 2013 à 21h56

Message certes tardif, mais au moins a-t-il le mérite de la clarté. Vendredi, lors d'une conférence de presse, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a martelé que «la France veut limiter la prescription des pilules contraceptives de 3e et 4e générations». Et qu'elle allait s'en donner les moyens.

Sur ce point, il y a nécessité : la France, comme le soulignait vendredi dans nos colonnes le pharmacologue Bernard Begaud, a une particularité : alors que les pilules de 3e et 4e générations sont des pilules, dites de seconde intention, c'est-à-dire pour des femmes ne supportant pas les premières, en France on en a prescrit à tout le monde, et ainsi en 2012 plus d'une femme sur deux en prend. «Là est le souci», a insisté la ministre qui a annoncé la mise en place d'un «dispositif» pour réduire ces prescriptions.

Elle a indiqué qu'elle allait saisir les instances européennes pour restreindre les cas dans lesquels on peut prescrire ces pilules. «Nous allons saisir l'Agence européenne du médicament (EMA), non pas pour les suspendre mais pour modifier leurs indications de prescription», a expliqué Dominique Maraninchi, directeur de l'Agence du médicament.

Cette demande a un côté cocasse, car elle intervient alors que l'EMA a indiqué vendredi matin qu'il n'existait actuellement «aucune nouvelle preuve suggérant un changement dans le profil de sécurité connu des pilules combinées commercialisées actuell