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Libération
Reportage

Montreuil n’a d’yeux que pour Bamako

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Si l’intervention militaire fait l’unanimité, la communauté malienne de la ville, la plus importante de France, s’inquiète et suit de près les événements.
Au foyer bara de Montreuil, le 13 janvier 2013. (Photo Jean-Michel Sicot pour Libération.)
publié le 13 janvier 2013 à 21h46
(mis à jour le 14 janvier 2013 à 11h01)

Une légende urbaine, alimentée, entre autres, par l’ancien député-maire communiste de la ville, Jean-Pierre Brard, prétend que Montreuil (Seine-Saint-Denis) serait la deuxième ville du Mali en termes de population. Faux. La cité de Dominique Voynet entretient pourtant, depuis le début des années 80, une forte connexion avec la nation subsaharienne. Quelque 6 000 Maliens vivent à Montreuil. Des familles, mais aussi des migrants venus seuls chercher du travail cohabitent dans les neufs foyers de la ville.

Dans un d’eux, le Bara, dans le bas Montreuil, des vendeurs alignent leurs étals (cigarettes, bonbons, DVD, coupe-ongles, etc.). On trouve de tout. Pareil dans la petite cour d’entrée, où ils se partagent le carré avec des coiffeurs pour hommes. Il y a foule, comme tous les dimanches. Au bar du foyer, les regards sont comme figés sur l’écran de télé, qui passe de la chaîne nationale malienne à BFM TV à la recherche des dernières nouvelles. Même chose en cuisine, où des femmes préparent des plats africains.

Tournant. Au fond de la cour, une petite porte. Derrière, une vingtaine de personnes attablées palabrent, mines fermées. Des hommes et des femmes de tous âges. Un point commun : ils font partie des différentes associations maliennes. Parmi eux, le vice-président du Conseil de base des Maliens de France, Mahamadou Cissé, venu à Montreuil pour rendre compte de sa matinée à l'Elysée, où une délégation a été reçue hier pendant deux heures par François Hollande.

Ap