On ne redressera pas la France sans miser sur l’innovation ni mieux former les jeunes : forte de cette conviction, la ministre Geneviève Fioraso met la dernière main à sa loi sur l’enseignement supérieur et la recherche. Plutôt qu’une rupture radicale, le texte marque les nouvelles priorités du quinquennat : la réussite des étudiants, une relance de la démocratisation, une université plus attractive et le retour d’un Etat stratège dans la recherche. La ministre, qui dévoilait hier les grandes lignes de son projet de loi, a rappelé les objectifs de la France : 50% de jeunes (de 25-34 ans) diplômés du supérieur en 2020, contre 43% actuellement. Pour y parvenir, il faudra notamment réduire l’échec en licence - les nombreux abandons lors des deux premières années et les redoublements à répétition.
Geneviève Fioraso reprend plusieurs recommandations issues de la concertation menée l'an dernier. A partir de la rentrée 2014, les licences seront davantage pluridisciplinaires, avec une spécialisation plus tardive, afin de permettre des réorientations. Les 1 000 postes supplémentaires que le secteur va recevoir chaque année durant le quinquennat iront pour l'essentiel à ce premier cycle considéré comme le maillon faible du supérieur - pour des cours en petits groupes, un meilleur encadrement et «la construction d'un projet personnel et professionnel» des étudiants.
Afin de garantir une meilleure insertion des diplômés, la ministre mise, comme ses prédécesseurs, sur l’alternance