Premier bras de fer parlementaire sur le mariage gay. L'examen par la commission des lois des amendements au texte ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe permet à la droite de chauffer ses arguments. Depuis mardi, la salle Lamartine est comble. Le seul article 1er est visé par 13 amendements de suppression et va donner lieu à sept heures de discussion. Rien de moins. En tout, 570 amendements ont été déposés, 200 liasses imprimées, ce qui correspond à 320 000 pages.
«Incongru». Les députés UMP se sont fait un malin plaisir de présenter hier des amendements instaurant une clause de conscience pour les maires rétifs à célébrer le mariage homosexuel. Guillaume Larrivé (UMP) a cité les propos de François Hollande, qui avait reconnu la «liberté de conscience» devant le congrès des maires, en novembre. «Quelle est la traduction législative de cette déclaration du chef de l'Etat ?» a-t-il demandé au gouvernement. «On ne peut pas évacuer le sujet après la déclaration du Président ! On insulte le président de la République», s'est exclamé Hervé Mariton (UMP). Riposte immédiate sur les bancs de la majorité : «C'est un amendement antirépublicain !» a protesté Sébastien Pietrasanta (PS). «Il serait incongru qu'il y ait un centimètre carré de ce pays où la loi ne serait pas appliquée !», s'est pour sa part indigné Bernard Roman (PS). Ambiance.
Dans la nuit de mardi à mercredi, l'offensive de la droit