La persistance et la fréquence des mots «père» et «mère» dans le code civil ont polarisé les interventions des députés qui ont achevé en commission, dans la nuit de mercredi à jeudi, l'examen du projet de loi sur le mariage pour tous. Les députés UMP ont enfourché là un de leurs principaux chevaux de bataille dans le combat qu'ils mènent contre le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe.
«Nous sommes au cœur du texte», a lancé Hervé Mariton, un des principaux ténors de l'UMP qui accuse le gouvernement de vouloir supprimer les mots de «père» et de «mère» dans le code civil et de vouloir nier ainsi l'altérité sexuelle. Mariton a fait le compte : il y aurait, selon lui, «150 occurrences» où ces deux termes disparaîtraient. Philippe Gosselin (UMP) a renchéri : «Dans les formulaires de la SNCF pour les familles nombreuses, les termes de père et de mère sont déjà remplacés par ceux de parents 1 et 2. Nous voulons stopper cela !» a-t-il lancé.
«Cela fait des semaines que vous voulez faire croire aux Français que les mots de père et de mère vont disparaitre du code civil mais ces mots demeurent dans le titre 7 du code civil relatif à la filiation et dans le chapitre 8», a rétorqué la minis