Si les chercheurs d’or (cambrioleurs itinérants et arracheurs de colliers) prolifèrent, les braqueurs et meurtriers régressent. Dans le fatras des chiffres des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie avec des logiciels différents, des impasses et imprécisions, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) parvient tant bien que mal à dégager certaines tendances de la criminalité. Grosso modo, les atteintes aux biens auraient reculé de 0,4%, soit 5 800 vols et dégradations de moins en 2012 et les violences physiques contre les personnes de 0,1%, après une hausse de 3% en 2010 et 2011.

Arrachages de colliers et de smartphones

Les voleurs sans arme à feu ni couteau dépouillent de plus en plus les particuliers en dehors de chez eux. Crise oblige, les vols à la tire de portefeuilles et de sacs à main se multiplient (+ 8,5%, soit 6 108 faits constatés de plus), mais aussi les vols simples contre des gens dans des locaux ou lieux publics (+ 4,7% sur un an, soit 11 226 faits de plus). Surtout, les vols violents contre des femmes dans la rue ou des lieux publics augmentent de 7,9%, soit 3 830 victimes supplémentaires déclarées. Ce phénomène perdure depuis cinq ans avec plus de 10 000 attaques de femmes pour leur dérober de préférence des bijoux ou des portables. La mode est à l'arrachage de colliers depuis l'explosion du cours de l'or. Apparu à Marseille, ce nouveau filon de la délinquance juvénile a empoisonné Paris et