Le juge Gentil n’en a pas fini avec Nicolas Sarkozy. Le magistrat bordelais en charge du dossier Bettencourt, qui a placé l’ancien président de la République sous le statut de témoin assisté le 22 novembre après plus de deux ans d’instruction, cherche encore des preuves d’un éventuel financement par les Bettencourt de la campagne de 2007.
Entre le 18 et le 21 décembre, le juge a réentendu plusieurs anciens employés de maison de la famille, ainsi que la fille de la milliardaire. But de ces nouvelles auditions, que Libération a pu consulter : faire toute la lumière sur un rendez-vous entre le candidat Sarkozy et les Bettencourt le 24 février 2007 à Neuilly-sur-Seine, qui aurait pu donner lieu à une remise d'argent, selon des témoins indirects.
En procédant à ces nouvelles auditions, Jean-Michel Gentil cherche-t-il un fait nouveau ? «Probable», estime une source proche du dossier. Ce n'est qu'à cette condition qu'il pourrait reconvoquer l'ex-président de la République pour le mettre en examen. Il peut également, dans les prochaines semaines, confronter les anciens employés de la rue Delabordère à leur visiteur du soir. D'après des sources judiciaires, Jean-Michel Gentil aurait d'ailleurs demandé à certains d'entre eux s'ils accepteraient cette confrontation.
«Confidente». Pascal Bonnefoy, l'ancien majordome des Bettencourt et auteur des enregistrements clandestins, est le premier à avoir été entendu le 18 décembre. En février 2007, aux alentours