Ce jeudi matin, la «classe» est sortie de «l'école» un peu avant 11h30. Treize enfants roms scolarisés depuis lundi dans une annexe de gymnase municipal de Ris-Orangis (Essonne) en bordure de la nationale 7, à quelques centaines de mètres du bidonville où ils vivent depuis l'été dernier. Le maire PS de la ville, Stéphane Raffalli, leur a refusé l'inscription dans les écoles de la ville au début de l'année scolaire, comme il en a pourtant l'obligation. Après l'occupation de la mairie par des associations de soutiens aux Roms et des familles début janvier, il a fini par proposer la solution du gymnase, avec l'aval de l'inspection d'académie.
«Classe ghetto»
Une solution jugée «honteuse et scandaleuse» par les associations de soutiens aux familles roms, syndicats enseignants et élus Front de gauche qui manifestaient hier devant la préfecture de l'Essonne, dénonçant la mise en place d'une «classe ghetto» et réclamant au préfet d'imposer la scolarisation dans de vraies écoles de ces enfants.
Parallèlement, le défenseur des droits, Dominique Baudis, s'est saisi de l'affaire. Selon son cabinet,«la question du caractère discriminatoire de cette classe se pose car il y a un accès différencié et non justifié aux services de l'enseignement public à raison de l'origine des enfants». Le défenseur des droits demande depuis plusieurs semaines au maire de s'expliquer sur le refus de scolarisation des enfants alors même que leurs dos