Vierzon attend la neige. Dans l'église Saint-Eloi, l'air est, lui aussi, glacial. A l'entrée, une feuille annonce la collecte pour le chauffage. «Pour l'ensemble des bâtiments de la paroisse, les coûts de chauffage et l'électricité s'élèvent en 2011, à près de 20 500 euros», y lit-on. Le fidèle catholique est invité à mettre la main à la poche car la paroisse a du mal à boucler ses fins de mois. «Le diocèse renfloue», précise le curé, Alain Krauth, affable et accueillant. A son arrivée, en 2010, à la tête de la paroisse, il s'est plongé dans les comptes afin de proposer une sorte de plan de sauvegarde. «Chaque année, nous avions un déficit d'à peu près 20 000 euros», dit le curé. Pour alléger les charges, Alain Krauth propose, en 2011, de vendre au moins une des cinq églises de la paroisse. Quatre d'entre elles, construites après 1905 sont la propriété du diocèse et pèsent sur les finances. En 2011 donc, le Berry républicain, le quotidien local, annonce déjà que Saint-Eloi sera probablement à vendre. Situé dans une zone pavillonnaire, l'édifice a été construit au début des années 50 quand la ville se développait. Mais il n'est plus guère utilisé : une messe par semaine à laquelle assistent, selon le curé, une vingtaine de personnes et quelques réunions de retraités catholiques. Une fois par mois, il y a aussi une messe, le samedi soir, pour une assistance de 200 personnes.
Entrepôt. Très vite, quatre acheteurs, selon le cur