Le grand remue-ménage sur les pilules contraceptives est entré dans une phase active. Et, comme souvent dans ces affaires, cela commence par le traitement d’une pilule qui n’est pas franchement une pilule mais qui l’est un peu quand même, à savoir Diane 35.
Diane 35 a cette particularité d'être un traitement contre l'acné et, subsidiairement, d'avoir un effet contraceptif. Hier, lors de la réunion mensuelle du comité technique rassemblant les centres régionaux de pharmacovigilance, il a été annoncé qu'une décision «très rapide» sur Diane 35 serait prise. Le choix est simple : suspension immédiate ou réserve de prescription de cette pilule aux seuls dermatologues, Diane 35 ayant eu en 1987 une autorisation de mise sur le marché que pour le seul traitement contre l'acné. Pour se faire une idée, les membres du comité avaient sur leur bureau un rapport faisant état de 4 morts entre 1987 et 2012, liées à la prise de Diane 35, et de 131 incidents importants. Un chiffre certes faible, mais à prendre au sérieux dans la mesure où à peine 10% des effets secondaires sont d'ordinaire déclarés. «En tout cas, il faut arrêter d'utiliser ce médicament comme un contraceptif, a précisé hier matin, le directeur de l'Agence nationale de sécurité des médicaments, Dominique Maraninchi. Cela fait vingt-cinq ans que ça dure en France alors que Diane 35 n'est pas autorisée comme contraceptif.» L'avocat des victimes, Me Philippe Courtois, comme le député (PS) Géra