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La pilule, une exception française ?

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A Madrid, Londres ou New York, la contraception est plus diversifiée.
publié le 28 janvier 2013 à 22h06

Au Royaume-Uni de plus en plus de couples se font stériliser, aux Etats-Unis le stérilet est à la hausse et en Espagne la pilule garde la mauvaise réputation que lui a forgé le régime franquiste. Petit tour du monde de la contraception.

Espagne

La pilule à l’index

Les mythes ont la vie dure. Les Espagnoles ne se sont pas totalement débarrassées des préjugés qui entourent la pilule. Depuis deux décennies, on estime que l’utilisation de ce contraceptif hormonal est largement inférieure à la moyenne européenne. Selon une étude publiée en octobre 2012 par la Société espagnole de contraception (SEV) auprès de femmes âgées de 18 à 49 ans, la pilule ne serait utilisée que dans 22% des cas, devant la vasectomie (12%), l’anneau vaginal (6%) et le dispositif intra-utérin au cuivre (4%) ; le moyen contraceptif par excellence étant le préservatif, auquel on a recours dans 56% des cas.

Les préjugés concernant la pilule, dépénalisée en 1978, remonte au franquisme : dans les années 70, la propagande officielle affirmait que son usage pouvait être à l’origine de cancers, d’anomalies génétiques, voire de décès. Aujourd’hui, les spécialistes indiquent que, chez les 20-25 ans, la capote est peu, pas ou mal utilisée ; ce qui explique le boom de la «pilule du lendemain» ou des avortements chez les adolescentes. En Espagne, le taux de fertilité est toutefois l’un des plus faibles en Europe : 1,2, contre plus du double en 1977.

Etats-Unis

Le st