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«Le Diane 35 ne doit plus être utilisé comme contraceptif»

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Le directeur de l'Agence du médicament confirme qu'une décision sera prise dans la semaine concernant l'emploi de ce médicament contre l'acné détourné en pilule contraceptive.
Dominique Maraninchi le 11 janvier au ministère de la Santé. (Photo Jacques Demarthon. AFP)
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publié le 28 janvier 2013 à 9h45
(mis à jour le 28 janvier 2013 à 12h18)

Le directeur de l'Agence nationale du médicament (ANSM), Dominique Maraninchi, a déclaré ce lundi sur RTL qu'il fallait «arrêter» d'utiliser le Diane 35, traitement contre l'acné, comme contraceptif. Maraninchi a confirmé par ailleurs que des «décisions seraient prises dans la semaine» concernant le Diane 35 en tant que traitement contre l'acné, compte tenu de son profil de risque (thromboses pouvant déboucher sur des embolies pulmonaires).

L'Agence nationale du médicament fait état sur ces vingt-cinq dernières années de quatre décès «imputables à une thrombose veineuse liée à Diane 35», un traitement contre l'acné mais à l'usage détourné comme contraceptif oral et utilisé par 315 000 femmes. «Il faut trancher pour arrêter cet usage ambigu», a déclaré Dominique Maraninchi. «Il faut arrêter de l'utiliser comme contraceptif. Cette situation a assez duré.»

«Ca fait vingt-cinq ans que ça dure en France alors que [le Diane 35] n'est pas autorisé comme contraceptif», a-t-il poursuivi. «C'est la responsabilité de l'agence que de faire respecter les indications des médicaments», a-t-il ajouté en rappelant que le laboratoire Bayer n'avait «pas demandé à enregistrer le Diane 35 c