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Libération

Quand le Comité national d’éthique retrouve une voix

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publié le 28 janvier 2013 à 22h16

Ce dimanche matin, à quelques encâblures de la manifestation pour le mariage pour tous, Jean-Claude Ameisen fume cigarette sur cigarette : ce qui lui donne cette voix caverneuse et chaleureuse qu'apprécient les auditeurs de France Inter.

Notre tout nouveau président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) est, en tout cas, heureux. «Je ne vais pas arrêter mes émissions», explique ce médecin, immunologiste. «Dans mes priorités, il y a la pédagogie. Au comité, nous sommes confrontés à des situations éthiques complexes, il est essentiel de les rendre le plus clair possible. Mon travail à la radio est un très bon exercice.»

Jean-Claude Ameisen a repris le CCNE, alors que depuis deux ans cet organisme a semblé plutôt silencieux, voire absent. Et là, il lui tombe sur la tête une très forte actualité : en décembre, le président de la République lui a posé trois questions à la suite du rapport du professeur Sicard sur la fin de vie. L’une sur la sédation terminale : peut-on endormir un patient en fin de vie jusqu’à son décès ? Autre question autour du suicide assisté. Enfin faut-il ou non rendre contraignantes les directives du malade, ce dernier exprimant ses souhaits à un moment où il est encore en mesure de donner son consentement. Et comme si cela ne suffisait pas, le cahier des charges s’est rempli à nouveau : la semaine dernière, François Holl