L’ancien distributeur du Taser en France, Antoine Di Zazzo, accusé d’avoir fait espionner l’ancien porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste Olivier Besancenot entre 2007 et 2008, a été condamné jeudi à 15 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende. Il a immédiatement annoncé qu’il ferait appel.
Des peines allant de deux mois avec sursis à un an avec sursis ont été prononcées à l’encontre des neuf autres prévenus - détectives, policiers à la retraite ou en activité, dont l’un en détachement dans une banque, agents des douanes ou des impôts -, poursuivis pour avoir notamment consulté des fichiers confidentiels. Antoine Di Zazzo était en conflit ouvert avec l’ex-porte-parole du NPA, en raison des déclarations du dirigeant trotskiste remettant en cause le caractère non létal du pistolet à impulsions électriques.
L’ancien candidat à la présidentielle de 2007 avait affirmé, rapport d’Amnesty international à l’appui, que le Taser avait fait des morts aux Etats-Unis. Lors du procès, Antoine Di Zazzo avait accusé un détective, Gérard Dussaucy, condamné à un an de prison avec sursis, d’avoir fait du zèle en menant des investigations qu’il ne lui avait pas demandées.
Il avait assuré qu’il avait simplement demandé au détective un relevé cadastral pour obtenir l’adresse d’Olivier Besancenot afin de l’assigner en diffamation. Une procédure que le distributeur du Taser perdra finalement. Sa version a été démentie par l’ancien policier reconverti en enquêteur privé. Gérard Dussau