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Les impayés de loyers, corollaire de la précarité

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Logement. Un rapport de la Fondation Abbé-Pierre note une hausse des retards de paiement.
publié le 31 janvier 2013 à 22h26
(mis à jour le 1er février 2013 à 11h28)

Les bailleurs sociaux comme privés disent qu'ils ont de plus en plus de «mal à faire rentrer les loyers». Les retards deviennent plus fréquents. Les impayés sont à la hausse. Pareil dans les copropriétés. Certains habitants «demandent des reports ou des étalements pour acquitter leurs charges», rapporte Jean-François Buet, le président de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim).

En fait, le logement est un révélateur du «contexte social préoccupant» depuis 2008, pointe la Fondation Abbé-Pierre, dans son rapport annuel, publié aujourd'hui (voir documents ci-dessous). «La crise […] continue de produire des effets particulièrement inquiétants pour les personnes les plus modestes et les moins qualifiées»,note le document.

Fil du rasoir. Les HLM sont aux premières loges pour mesurer les conséquences de la montée du chômage qui a connu son 19e mois consécutif de hausse en décembre. L'Union sociale pour l'habitat (USH), qui fédère tous les bailleurs sociaux, a mené son enquête. Constat : «les ménages en situation d'impayé de loyer de plus de trois mois sont passés de 5% à 7% entre 2008 et 2012 dans le parc HLM», souligne Patrick Kamoun, conseiller à l'USH. Ce qui fait 292 000 locataires en difficulté pour un parc social de 4,2 millions de logements. «C'est énorme, mais 60% de nos locataires appartiennent au tiers de la population française la plus pauvre», souligne Patrick Kamoun. Il s'agit sou