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Libération

Londres. Liam, 26 ans, fait visiter les hauts lieux de la finance pour expliquer son impact sur notre quotidien.

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publié le 31 janvier 2013 à 19h07

Ce soir-là, Liam Taylor avait pris sa tente pour s’installer sur le parvis de la cathédrale Saint-Paul, au cœur de Londres. Ce 15 octobre 2011, inspiré par le mouvement «Occupy Wall Street» entamé un mois plus tôt à New York, environ 3 000 manifestants prenaient place sur l’esplanade. Pour Liam, 26 ans, professeur dans le secondaire, commençaient alors cinq semaines d’occupation. Chaque matin, il filait prendre une douche chez lui avant de se rendre à son école dans l’East End.

Des fenêtres de sa classe, il peut voir les tours de Canary Wharf, le quartier ultramoderne où se concentre la finance mondiale. Ecole et buildings sont situés dans le même district, Tower Hamlets, mais n'appartiennent pas du tout au même monde, car ce quartier d'affaires est aussi le plus pauvre de Londres. «L'immeuble de la Barclays est en face de la cour de récréation de l'école, où 80% des fonds alloués au sport ont été coupés pour cause d'austérité», explique Liam.

Après le démantèlement du campement, le 28 février 2012, surgit l’idée des «Occupy Tours», des balades touristiques d’un genre particulier. Trois circuits dans les quartiers symboles de la puissance de la finance : la City de Londres, le cœur historique ; Canary Wharf, son extension ; et le quartier chic de Mayfair, où se trouve la plus grande concentration de hedge funds au monde.

Touristes. Trois fois par mois, Liam attend ses «clients» à l'entrée d'une station de métro. Les visites sont gratuites, ouvertes à t