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Engagement : S’impliquer perso, sans être individualiste

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publié le 31 janvier 2013 à 19h07

Entre l’organisation atomisée du travail et, plus encore, leurs difficultés à accéder à l’emploi, les 18-25 ans auraient bien des raisons d’être égoïstes. Or, si leur engagement est d’abord individuel et ne passe que très minoritairement par la voie syndicale ou associative (27% privilégient l’action politique, et 22% l’action collective), il ne faut pas le confondre avec de l’individualisme. Mais si, hier, l’enjeu pour la jeunesse était d’abord de changer le monde ou même la vie, leur spectre et leur ambition semblent moins absolus, plus concrets.

Il existe dans la jeunesse une «aspiration à un nouvel engagement par l'éthique personnelle, par l'exemple», souligne Miquet-Marty, de Viavoice. L'élément le plus attendu par les jeunes au sein d'une société idéale est le respect entre les gens (50%), devant l'emploi (41%) et la qualité de vie (36%).  «L'envie dominante face au monde actuel consiste à s'occuper de ses proches ou de ceux qu'on aime (45%)», précise le sondeur, qui fait de ce «soft engagement» une «ambition pacifique» exigeante dans ses finalités, mais qui ne passe plus culturellement par un recours au rapport de force. Et encore moins par la violence. Ce qui indigne le plus les jeunes interrogés, en particulier ceux de la tribu des «indépendants», ce sont «les personnes qui profitent du système d'aides sociales» (40%), juste devant «la difficulté à trouver du travail» (37%) ou la pauvreté (26%).

Tandis que «la