Pascal Mazurier est aux mains de la justice indienne depuis sept mois (quatre en détention provisoire puis trois d’assignation à résidence). Les avocats de ce numéro 3 du consulat français à Bangalore (sud) sont reçus aujourd’hui à l’Elysée pour débrouiller un imbroglio judiciaire. Ses ennuis débutent en juin, quand sa femme (de nationalité indienne, mais mariée en France) porte plainte pour inceste sur leur troisième enfant, âgée de 3 ans, sur laquelle on a trouvé des traces de sperme. Pascal Mazurier est arrêté sous l’œil des caméras, les médias indiens étant très remontés.
«Manipulé». Très vite, une expertise ADN le met hors de cause : les prélèvements sur la petite fille ne correspondent pas au sien. «Dès juillet, nous disposions de la preuve de son innocence», dénoncent ses avocats français, Pierre-Olivier Sur et Clémence Witt. Mais le tribunal en charge du dossier refuse de le libérer : «Il n'est pas juste de se baser seulement sur le test ADN, car il existe suffisamment de preuves orales de la victime et de la mère de la victime.» En réalité, seule la mère a témoigné à charge, au nom de sa fille. Pascal Mazurier subit alors une double peine : il est incarcéré et doit vivre avec le fait, croit-on, que sa fille a été violée - mais par qui ?
En octobre, la cour d'appel le remet en liberté, car on ne peut pas s'asseoir sur une expertise ADN. Elle relève aussi : «La victime est en âge de parler mais son témoignage ne figure pas au dossi