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Viols et agressions à Marseille : l'ADN des frères jumeaux parlera-t-il ?

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La justice va demander une analyse ADN poussée pour tenter de confondre celui des deux qui aurait commis les faits.
par AFP
publié le 9 février 2013 à 10h30

Deux frères jumeaux, nés en 1988, ont été mis en examen et écroués vendredi soir à Marseille pour des viols et des agressions sexuelles que seul l’un d’eux pourrait avoir commis, a-t-on appris samedi de source proche de l’enquête.

«C'est une affaire plutôt rarissime, les auteurs présumés des faits commis étant des jumeaux monozygotes», a affirmé à l'AFP le chef de la Sûreté départementale en charge de l'enquête, Emmanuel Kiehl.

Tous deux chauffeurs-livreurs au chômage, ils ont nié les faits mais leur ADN commun a été retrouvé sur les lieux de certaines agressions commises entre septembre et janvier, a précisé la même source.

«Il reste à préciser le rôle exact de chacun», a expliqué M. Kiehl, en précisant que la méthode à utiliser pour différencier l'empreinte génétique de jumeaux monozygotes était «onéreuse» et pratiquée par «peu de laboratoires en France».

Selon un spécialiste de l'ADN, cité par le quotidien régional La Provence qui a révélé l'affaire dans son édition de samedi, «il existe des différences minimes entre les deux (jumeaux, ndlr), qui se forment au moment du développement embryonnaire».

«Pour une analyse normale, on compare 400 paires de bases, le constituant de l'ADN», alors que dans le cas spécifique des jumeaux, «on s'intéresserait plutôt à des milliards», explique cet expert.

Trois agressions en trois semaines

L'un des deux frères, qui n'étaient pas jusqu'à présent connus pour des faits graves, a également été identifié par «une v