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Libération
Des pistes contre la récidive (3/4)

Purger sa peine hors de prison est-il plus efficace ?

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«Libération» décrypte cette semaine quatre propositions qui seront sur la table jeudi lors de la «Conférence de consensus». Aujourd'hui, la peine de probation.
Pour sa peine de probation, le condamné serait contraint de suivre un contrôle régulier: traitement thérapeutique, stage de citoyenneté, placement sous bracelet électronique (ici en 2000), travail d’intérêt général... (Reuters)
publié le 13 février 2013 à 11h56

Et si on abolissait les peines de prison de quelques mois? Si on encourageait délinquants et victimes à se parler? Si on inventait une nouvelle sanction, destinée à devenir la peine de référence à la place de l’incarcération? A la demande de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, des spécialistes planchent depuis septembre sur les moyens d’amener les délinquants à changer de voie – un brainstorming pompeusement appelé «Conférence de consensus sur la prévention de la récidive».

Jeudi et vendredi, ces travaux seront présentés et un jury y piochera des orientations que la garde des Sceaux s'est engagé à suivre. Chaque jour, Libération présente une de ces idées novatrices. Aujourd'hui, la peine de probation.

La peine de probation, qu’est-ce que c’est?

Plusieurs magistrats et chercheurs souhaitent la création d'une «peine de probation» ou «contrainte pénale communautaire» qui aurait vocation à devenir la principale alternative à la prison. Le condamné serait contraint de suivre une évaluation et un contrôle réguliers et bénéficierait d'un suivi individualisé: traitement thérapeutique, stage de citoyenneté, placement sous bracelet électronique, travail d'intérêt général, réparation... en dehors des murs de la prison, «dans la communauté». En se substituant à une multitude de me