Sept pistes pour donner un autre visage à la justice pénale. Espérées par une partie de la gauche judiciaire, débattues, parfois contestées… elles n'ont rien de consensuel aujourd'hui, en France, marquée par dix années de discours répressifs, la droite martelant que la prison était la seule solution à la récidive.
Ne plus envoyer en détention pour quelques mois, libérer d'office les condamnés aux deux tiers de leur peine, permettre un dialogue entre condamnés et victimes, instaurer un numerus clausus en prison… Sept mesures avancées par Libération parmi les débats et les auditions qui ont émaillé, ces derniers mois, la préparation de la Conférence de consensus sur la prévention de la récidive, lancée par la garde des Sceaux, Christiane Taubira. Le groupe de réflexion présente aujourd'hui et demain ses travaux. Un grand jury en tirera des recommandations qu'il remettra le 20 février au Premier ministre. Mais que ressortira-t-il de cette conférence ? Après dix ans de sarkozysme, la gauche parviendra-t-elle à imposer une autre vision de la répression (lire page 5) ?
Déjà expérimentées. En attendant, nous avons choisi de mettre en exergue ces mesures qui, toutes, tournent le dos à l'idée que la prison est l'unique voie pour contrer la récidive. Car des études le prouvent, ce n'est pas la longueur et la sévérité de la peine qui préviennent la récidive. Mais le contenu de celle-ci. Ces sept mesures n'ont rien d'uto