Une vingtaine d'associations (Amnesty international, la Cimade, Médecins du monde, le Secours catholique...) ont publié mercredi un rapport accablant sur les conditions d’accueil des demandeurs d’asile. Leurs enquêteurs se sont rendus dans 31 départements des 15 principales régions d’accueil entre mai et novembre 2012. Des différences de traitement selon les régions, des conditions d’accueil insuffisantes, parfois dégradantes, voire inexistantes... Ils dénoncent le parcours de combattant auquel sont désormais confrontés les demandeurs d’asile. Des dysfonctionnements sont notés à tous les niveaux de la procédure, du dépôt de la demande à l’hébergement en passant par l’accès aux soins et la défense par les avocats. Selon les associations, des réformes sont nécessaires rapidement.
Laurent Giovannoni, responsable du département «Etrangers, roms et droits d’asile» au Secours catholique, détaille ce rapport.
Ce rapport pointe la dégradation des conditions d’accueil des demandeurs d’asile. De quand datez-vous cette détérioration ?
De la dernière loi sur le droit d'asile, en 2003. Avec cette loi, a été mise en place une régionalisation dans la demande de droit d'asile. Avant, les migrants étaient accueillis par les préfectures de département. Maintenant, ce sont les préfectures des régions qui en sont chargées. Il y a donc beaucoup moins de structures qui s'occupent d'eux, et elles n'ont pas les connaissances nécessaires pour traiter ces questions.
Quelles ont été les conséquences concrètes de cette réforme pour les demandeurs d’asile ?
Cette loi a rendu le système incompréhensi