Le patron d'Iliad, Xavier Niel, a intenté une action en justice pour dénigrement contre un professeur d'économie auteur d'une étude sur l'impact de l'arrivée de Free dans la téléphonie mobile, selon un article de l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur.
Le professeur d'économie Bruno Deffains, professeur d'économie à l'université de Paris-II Panthéon-Assas «est sous le coup d'une action en justice pour dénigrement», indique l'hebdomadaire qui décrit une perquisition des contenus de son ordinateur, à son domicile, en décembre. Selon Le Nouvel Observateur «Xavier Niel n'a pas digéré l'article de M. Deffains intitulé "Free: quand l'idéologie de la concurrence dessert l'économie", publié dans Les Echos du 11 juin», dans lequel il résumait les conclusions de son étude sur l'impact de l'arrivée du nouvel opérateur dans la téléphonie mobile, en janvier 2012.
Selon cette étude, «la baisse totale du chiffre d'affaires dans le secteur des télécoms mobiles (opérateurs, équipementiers, etc.) provoquée par le lancement de Free Mobile - qu'il estime à 6,5 milliards d'euros - va y provoquer la destruction nette de 55 000 emplois dans les deux années suivantes». Xavier Niel et Maxime Lombardini, directeur général d'Iliad (la maison mère de Free), ont lancé selon l'hebdomadaire, «une série de sommations interpellatives à partir du mois de juillet», donnant lieu à la visite d'un huissier «à cinq reprises» chez Bruno Deffains.
Accusation de partialité
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