Deux cents personnes, parmi lesquelles sa veuve, qui a mis en cause la froideur de l’administration, ont défilé samedi à Nantes en hommage au chômeur qui s’est mortellement immolé par le feu mercredi devant une agence Pôle emploi de la ville, a constaté une journaliste de l’AFP.
Nicole, veuve de Djamal C., un Algérien de 42 ans, a souligné combien son mari était «honnête et droit». Les familles françaises et algériennes de Djamal «unissent leurs souffrances ensemble pour essayer de faire avancer les choses par rapport à une administration qui a perdu toute humanité», a-t-elle ajouté.
«Les gens qui viennent à Pôle emploi, ils ont déjà soit une précarité, soit une sensibilité à fleur de peau. Si on leur dit vous n'avez pas le droit (...) c'est ça qui a fait déborder le vase. Il était peut-être fragilisé en ce moment, mais il n'était pas dans cet état-là», a-t-elle affirmé.
«De là-haut, il a des choses à faire et, moi aussi, je vais en faire pour que, justement, ça ne se reproduise plus, que des gens dans cette situation n'agissent plus comme ça», a-t-elle martelé.
Djamal C. s’est suicidé par le feu mercredi à la mi-journée après l’avoir annoncé dès la veille à Pôle emploi et à certains médias, mais en déjouant la surveillance mise en place devant l’agence pour tenter de l’en empêcher.
Le ministre de l'Emploi, Michel Sapin, venu sur place le soir-même, avait jugé que «tout a(vait) été fait» pour l'en empêcher et dédouané Pôle