L’affaire se complique pour le policier qui a tué un jeune homme, dans la nuit de mercredi à jeudi à Marseille. Le policier avait bu, on le savait, le scénario semble accablant, et alors que l’histoire avait commencé semble-t-il parce qu’il faisait une réflexion à des jeunes gens fumant un joint, des traces de résine de cannabis ont été retrouvées dans son sang lors des analyses toxicologiques réalisées vendredi.
Le fonctionnaire, sous-brigadier de 39 ans d'un groupe de sécurité et de proximité rattaché au 15ème arrondissement de Marseille (le commissariat des quartiers Nord), avait eu un entraînement de tir le matin. Il semble qu'il avait bu ensuite dans des bars dans la journée, selon ses aveux en garde-à-vue. Des collègues murmurent que tout le monde dans le service savait que ce garçon consommait beaucoup d'alcool. Il était séparé de sa compagne, voyait parfois sa fille, n'allait visiblement pas bien. Vers 23h30 jeudi soir, il ressort de chez lui pour descendre à l'épicer de nuit voisine s'acheter des bières. Il connaissait le gérant, il arrivait qu'ils passent un moment à discuter le soir. Il portait son pantalon de service (le modèle dit « commando », sombre et sans marques permettant de le reconnaître, sauf qu'il est un peu bouffant en bas, au-dessus des brodequins). Il avait une sacoche, avec à l'intérieur son arme de service. Il avait le droit de la porter sur lui puisqu'il habitait dans le ressort de la circonscription à laquelle il est rattaché (