François Hollande, candidat en campagne, l'avait écrit aux maires d'Ile-de-France : «Je serai bien entendu très attentif à ce que le projet du Grand Paris se poursuive.» Mais il avait aussi ajouté : «Reste à trouver les financements nécessaires pour aboutir.» Nous y voici. A la fin du mois, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, devrait rendre des arbitrages sur le réseau de métro automatique Grand Paris Express, lancé par le pouvoir précédent et désormais sous la houlette de Cécile Duflot, ministre chargée du dossier. Mais aussi sur le plan de mobilisation pour les transports en Ile-de-France - en clair la remise à niveau des RER existants - voulu par la région.
Depuis quelques jours, il y a consensus pour réaliser le Grand Paris Express dans son ensemble en suivant le schéma que Libération s'est procuré (lire ci-contre). Tout en améliorant les RER en parallèle et en fixant un calendrier global. Mais la question des ressources financières pour y parvenir reste plus épineuse que jamais, et les arbitrages de Matignon seront capitaux.
Le réseau
Récupérant le projet de 205 kilomètres de métro automatique du Grand Paris Express, chiffré à 20 milliards d'euros, Duflot a demandé en novembre un rapport à Pascal Auzannet, ancien directeur des RER, pour remettre à plat les coûts et le calendrier du mastodonte. Auzannet a conclu que l'addition se montait en fait à 30 milliards d'euros et a proposé divers scénarios de «phasage», qui renvoyaient nombre