Barthélémy Aguerre va pouvoir souffler. A Castelnaudary (Aude), ses employés ont recommencé à mettre du cassoulet en boîte et du canard en conserve, le ministère de l’Agriculture ayant donné le feu vert à une reprise partielle de l’activité de Spanghero, l’entreprise dont il est le président. L’homme d’affaires au cœur du scandale des lasagnes au cheval est cependant loin d’être tiré d’affaire – une instruction pour tromperie a été ouverte par le parquet de Paris lundi.
Sous le feu médiatique depuis une semaine, Barthélémy Aguerre n'a pas été épargné, indirectement traité de «gros magouilleur» par un de ses salariés au micro d'Europe 1. Sa ligne de défense, d'abord taiseuse puis douteuse – le fameux «je n'ai pas à m'excuser, j'ai été trompé» - ne l'a pas aidé.
Mais derrière les traits rugueux et la mine penaude du petit patron «grugé» à l'accent du Sud-Ouest, se cache un industriel insatiable, poids lourd du secteur agroalimentaire français, pas tout à fait prêt à se coucher devant Benoît Hamon, le ministre de la Consommation qu'il jugeait «très léger» e