Des associations qui fournissent de l’aide alimentaire aux plus démunis se disent prêtes à accepter les plats surgelés retirés du commerce car soupçonnés de contenir de la viande de cheval, mais seulement si elles ont des garanties sanitaires, ont-elles assuré mardi à l’AFP. Aucune association contactée n’a pour l’instant fait de demandes officielles pour récupérer les plats surgelés.
«On attend la validation des autorités sanitaires. On ne prend aucun produit tant qu'on n'a pas d'assurance», a expliqué la Fédération nationale des banques alimentaires, qui distribuent des denrées à plus de 5 000 associations de proximité.
«On reste vigilant tant qu'on n'est pas sûr de la traçabilité de la viande», ont indiqué les Restos du Cœur, qui, l'année dernière, ont distribué 115 millions de repas à 870 000 personnes. Même positionnement pour le Secours populaire. Dans un communiqué publié sur le site internet de l'association, Julien Lauprêtre, son président, juge «d'autant plus scandaleux qu'une telle tromperie, concernant des centaines de tonnes de produits congelés, puisse arriver alors qu'au même moment nous avons appris que l'aide alimentaire européenne du Secours populaire allait diminuer de façon considérable».
Mais, si la traçabilité de ces surgelés est établie, «alors les associations pourraient intervenir», ajoute Julien Lauprêtre. «Localement, nous aurons peut-être besoin d'aide pour stocker ces surgelés. Il faudra que tout soit fait dan