Dans le Limousin, le 7 février. (Photo Marc Chaumeil)
«J'ai décidé d'attendre 2014. Il faut du temps pour que les choses puissent se faire de manière efficace» : l'annonce hier par le maire PS de Lyon, Gérard Collomb, que sa ville n'appliquerait pas la réforme des rythmes scolaires en septembre mais qu'elle demanderait un report est un coup dur pour Vincent Peillon. Le ministre de l'Education parcourt la France pour convaincre les maires de se lancer dès cette année. La défection de cette grande ville socialiste est de mauvais augure, au moment où Paris ne semble plus si sûr de se lancer en 2013 et où les enseignants font de la résistance.
La décision de Lyon n'est pas vraiment une surprise. Depuis le début, Gérard Collomb exprime des réticences, évoquant les difficultés à s'organiser aussi vite et le coût de la réforme. «Le problème financier est extrêmement important», a-t-il répété hier au Progrès. Il a estimé à 5 millions d'euros les dépenses engendrées la première année par le passage aux quatre jours et demi - salaire des animateurs, entretien, chauffage, gardiennage de l'école le mercredi matin, etc. -, puis à 7 millions la deuxième année et à 8 millions la troisième. Le dispositif monterait en puissance, d'où un coût en hausse, avec par exemple la cantine le mercredi à partir de la deuxième année.
D’accord sur le principe de la réforme - l’allégement des journées de classe et une meilleure répartition des heures de cours sur la semaine -, les