Les réactions sont violentes. Et surgissent en tirs groupés. Les sociétés savantes mais aussi l'Académie de médecine ont riposté à la sortie du livre de Philippe Even, la Vérité sur le cholestérol (Libération du 14 février), où il dénonçait les médecins qui disent du mal du cholestérol, et critiquait ceux qui prescrivent des molécules anticholestérol comme les statines.
«Nous, patients, ne pouvons tolérer que certains nous mettent en danger et mettent en doute sur la pertinence de nos traitements et les motivations de nos médecins»,écrivent des associations de malades et des collèges et fédérations de cardiologues dans un encart publicitaire paru sous le titre «Cholestérol : attention danger».
Hier, nouvelle piqûre de rappel. C'est au tour de l'Académie de médecine de mettre en garde «contre l'arrêt brutal et inconsidéré d'un traitement anticholestérol à base de statine sur la seule foi d'opinions défavorables diffusées largement dans la presse par quelques-uns».
La réaction se veut solennelle, signée par les professeurs Pierre Corvol et Jean-François Bach, membres de l'Académie de médecine et de celle des sciences, et par Joël Ménard, membre associé de l'Académie nationale de pharmacie et ex-directeur général de la santé. «En un quart de siècle, chez plus de 170 000 personnes, hommes et femmes, rappellent-ils, les scientifiques de tous les pays ont réalisé des études rigoureuses sur les effets de ces médicaments, [qui o