Comment faire une grande politique de la jeunesse sans dépenser plus : tel est le défi auquel est confronté le gouvernement. François Hollande a promis que les jeunes vivraient mieux à la fin de son quinquennat. Le comité interministériel qui se réunit aujourd’hui va devoir marquer cette priorité, sans faire d’annonces mirobolantes, mais en précisant et en articulant des mesures souvent déjà connues. Treize chantiers - emploi, santé, logement, insertion professionnelle… -, quarante-sept mesures, vingt ministères impliqués, quatre mois de préparation : le comité interministériel, présidé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, sera surtout une mise en musique des efforts engagés. Le gouvernement fera ensuite un point chaque année. Preuve, selon lui, d’une démarche plus sérieuse que les coups sans suite de l’ère Sarkozy.
Petits boulots. La priorité est la jeunesse précarisée. Environ 140 000 décrocheurs quittent chaque année le système scolaire sans diplôme. Hollande a promis de réduire de moitié leur nombre d'ici à 2017. Non qualifiés, la plupart seront voués à de petits boulots et à de longues périodes de chômage, fléau qui touche aujourd'hui près d'un jeune actif sur quatre. Pour les «raccrocher», le gouvernement prévoit une série de mesures. D'abord, il veut renforcer le dispositif de repérage de ces jeunes mis en place par l'ex-ministre de l'Education Luc Chatel, avec l'obligation de leur proposer un emploi ou une formation. Dans l'