A la veille de l'ouverture du Salon de l'agriculture, les dirigeants de la filière chevaline ont le sourire. Au cœur du scandale des lasagnes, la viande de cheval a paradoxalement bénéficié d'une rare exposition médiatique, ressentie positivement dans les boucheries spécialisées.
D’après la Fédération des bouchers chevalins (Interbev Equins), qui se base sur les échos de ses adhérents en attendant les statistiques officielles, les ventes de viande chevaline auraient augmenté de 10 à 15% ces deux dernières semaines.
«Autant en prendre de la bonne»
Olivier Raveau, qui gère depuis le marché de Rungis une boucherie en ligne destinée aux particuliers et restaurateurs, assure même avoir multiplié son chiffre d'affaires par 10. «L'impact du scandale est très positif pour nous», explique le fondateur de la société Ma-boucherie-chevaline.com, lancée il y a six mois et qui mise sur la viande de cheval de qualité provenant d'élevages d'Irlande, d'Allemagne et du Canada. «Par ailleurs, ça a permis un rajeunissement de notre clientèle, plutôt âgée d'ordinaire.»
Dans le nord de la France, terre historique de l'hippophagie en France, Alibio Desousa, boucher chevalin à Lille, fait le même constat : «On vend un peu mieux qu'avant, c'est sûr. C'est comme si les gens avaient oublié que la viande de cheval existait et qu'ils revenaient. J'ai