La procédure de succession à la tête de Sciences-Po, lancée après l'échec d'une première tentative l'an dernier, entre dans sa phase finale. Six candidats, sur 32 au départ, devaient être auditionnés ce samedi. «Deux au moins» seront ensuite soumis au vote des instances dirigeantes, l'objectif étant d'élire un directeur pour succéder à Richard Descoings, décédé brutalement le 3 avril 2012 à New York.

Les noms des six candidats n'ont pas été révélés. Selon des fuites, il s'agirait de l'économiste Jean Pisani-Ferry, de Louis Vogel, ancien président de Paris-II-Assas et de la Conférence des présidents d'université, de Jean-Michel Blanquer, ex-directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'Education, de Christine Musselin, directrice du centre de sociologie des organisations de Sciences-Po, ainsi que d'un professeur de l'université américaine Princeton. Selon l'Express, le sixième serait Frédéric Mion, secrétaire général de Canal +.

Fin novembre, la ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, avait refusé d’avaliser la désignation d’Hervé Crès, ancien numéro 2 de Descoings, à l’issue d’un processus jugé biaisé et parasité par les conclusions sévères du rapport de la Cour des comptes. Elle avait alors nommé un administrateur provisoire.

Le successeur de Descoings assumera, comme lui, les deux casquettes, d'administrateur de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP, qui gère Sciences-Po) et de directeur de l'Institut d'études