Cruciale pour des dizaines de milliers de sans-papiers qui sortent de la clandestinité avec l’espoir de décrocher leur régularisation, l’application depuis le 3 décembre de la circulaire qui en a fixé les nouveaux critères se déroule dans un calme relatif. Certes, il y a eu la longue (deux mois) et spectaculaire grève de la faim des sans-papiers de Lille, qui a démarré en novembre, mais elle n’a pas été suivie par d’autres mouvements. Une coordination parisienne de travailleurs sans papiers a plusieurs fois manifesté en janvier devant le siège du PS et l’Assemblée nationale mais sans entraîner de dynamique plus massive.
Pour connaître les premiers effets chiffrés de la circulaire, il faudra attendre juillet. Les dossiers sont nombreux et longs à traiter, et se heurtent parfois à certains problèmes d’effectifs surprenants : ainsi la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) d’Ile-de-France, qui valide les dossiers ayant passé le premier filtre de la préfecture de police de Paris, ne compte que huit fonctionnaires et se trouve en permanence débordée. Les files d’attente devant les préfectures sont toujours longues, ainsi que les appels et les dossiers envoyés dans des associations comme le Gisti, même si des militants admettent que le renforcement des moyens par la place Beauvau dans les grosses préfectures a un peu fluidifié le traitement des cas.
rôle central. Mais malg