Au tour de Claude Guéant, avant de viser plus haut ? Le bureau du secrétaire général de l'Elysée sous Nicolas Sarkozy, reconverti avocat-conseil, a été perquisitionné hier matin par trois juges d'instruction en charge de l'affaire Adidas. Elle s'était soldée en 2008 par un arbitrage renflouant Bernard Tapie de 285 millions d'euros (près de 400 millions avec les intérêts). Un arbitrage décidé en haut lieu, même si Christine Lagarde, alors ministre de l'Economie, prend crânement tout sur elle. Mais une lettre anonyme sous enveloppe de Bercy proclame qu'elle «a été placée devant le fait accompli, les actes répréhensibles commis dans la procédure d'arbitrage ont été dictés par l'Elysée».
Ultime litige. Adepte de la diplomatie parallèle mais peu féru en matière de litiges juridico-financiers, Guéant ne s'est pourtant guère impliqué dans le dossier Tapie. Ce dernier admet avoir souvent rencontré Guéant sur des sujets de politique générale, mais proclame qu'il ne «connaît rien au dossier Adidas». Lors d'une précédente perquisition dans les locaux de son avocat, Me Maurice Lantourne, les enquêteurs ont bien déniché un courrier à l'ex-éminence grise de Sarkozy. Mais il est postérieur à l'arbitrage et portait sur un ultime litige fiscal - les impôts réduisant finalement leur prétention de 90 à 30 millions d'euros, arrondissant un peu plus la galette finale de Bernard Tapie.
Après Guéant, une visite au domicile de l'ex-Pr