L'ancienne sénatrice Françoise Seligmann, grande résistante, figure du socialisme et qui fut une collaboratrice de Pierre Mendès France, est morte mercredi à 93 ans, a-t-on appris de sources officielles jeudi. Cette journaliste, femme politique, militante féministe et des droits de l'homme, parfois désignée comme «la vieille dame indignée de la gauche française», est décédée le même jour que Stéphane Hessel.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a rendu hommage «à une femme engagée jusqu'au bout de sa vie pour les valeurs humanistes qu'elle défendait». Le président PS du Sénat Jean-Pierre Bel a salué dans un communiqué séparé celle «qui aura milité jusqu'à son dernier souffle pour les valeurs progressistes auxquelles elle a consacré son infatigable énergie».
Bertrand Delanoë, maire PS de Paris, qui était proche de Françoise Seligmann et de son époux François-Gérard, mort en 1999, a évoqué son «combat contre toute forme d'inégalité, d'injustice et d'aliénation». «Son amitié et sa sagesse ont été extrêmement précieuses à tous les amis et les camarades qui l'ont rencontrée et ont travaillé avec elle. Pour avoir eu cette chance, je mesure aujourd'hui la perte occasionnée par sa disparition», a ajouté Delanoë.
Née à Marseille le 9 juin 1919, Françoise Seligmann était entrée dans la Résistance en décembre 1941, rejoignant le mouvement Combat, accomplissant de nombreuses missions notamment avec Claude Bourdet. En 1946, elle avait fondé