L’immobilier rentre dans le rang de l’économie réelle. Les insolentes hausses de prix à deux chiffres en période de crise et de croissance atone (+ 14,2% en 2011 à Paris) sont révolues. Au cours du dernier trimestre 2012, la courbe des tarifs de la pierre a changé de trajectoire. Elle est désormais orientée à la baisse, y compris à Paris et en Ile-de-France, places fortes de l’immobilier hexagonal.
Selon des chiffres publiés hier par la chambre des notaires, les prix des appartements anciens ont reculé de 1% en moyenne sur un an à Paris (au quatrième trimestre 2012 comparé à la même période en 2011), de 0,4% en petite couronne et de 0,1% en grande couronne. La baisse est un peu plus accentuée pour les maisons (- 0,9% en proche banlieue et - 1,1% en grande banlieue). Dans la capitale, le prix médian du mètre carré s’établit à 8 270 euros contre 8 440 le trimestre précédent.
Littoral. «L'insolente bonne santé [de l'immobilier] est terminée. On peut même dire que c'est grippé», a commenté Me Thierry Delesalle, l'un des responsables de la conjoncture à la chambre des notaires. Mais il a aussitôt nuancé son propos, affirmant qu'«on n'attend pas pour autant une chute des prix en Ile-de-France, où les besoins en logement sont très forts». Il a rappelé que, depuis deux ans, «cette pénurie associée à des taux d'intérêt très bas» a soutenu les prix. Des propos vertement contestés dans d'autres cercles. Car la ba