Sciences-Po en aura-t-elle jamais fini avec la succession de Richard Descoings, le directeur décédé le 3 avril 2012? Après un premier fiasco l'an dernier, une seconde tentative pourrait tourner court. Cette nuit, fait rarissime à Sciences-Po, une centaine d'étudiants ont occupé l'amphi Boutmy, rue Saint-Guillaume, à Paris. Ils réclament un processus plus transparent et un report de l'élection du directeur prévu ce vendredi 1er mars. Sans réponse, ils menacent d'une nouvelle action.
Mercredi 27 février, 19h15. Le prestigieux amphi est pratiquement plein : autour de 300 personnes, essentiellement des étudiants, ont répondu à l’appel de l’Unef, premier syndicat étudiant de l’école. Au fond, quelques représentants de la direction sont venus voir comment les choses tournaient.
Quelques minutes après le début des débats, Jean Gaeremynck, l’administrateur provisoire de Sciences-Po, fait son entrée et va se placer au premier rang. Il avait été nommé le 28 novembre par l’Etat justement pour mener à bien la succession et mettre en œuvre un processus cette fois irréprochable, transparent et démocratique. Avec le vote des deux conseils de direction ce vendredi, il pensait avoir achevé sa mission. Et