Menu
Libération
Récit

Sciences-Po, zone d’occupation

Article réservé aux abonnés
Sciences-Podossier
Les étudiants ont pris possession des locaux pour dénoncer la procédure de désignation du successeur de Richard Descoings. Un nouveau directeur doit être désigné aujourd’hui.
publié le 28 février 2013 à 22h26

Près d’un an après la disparition brutale de Richard Descoings, Sciences-Po Paris est toujours sans directeur. Et la deuxième tentative pour en désigner un, après un premier fiasco, tangue dangereusement. Après les professeurs et les chercheurs mobilisés l’an dernier, ce sont les étudiants qui réclament plus de transparence et un report du vote final prévu aujourd’hui.

Fait rare dans le prestigieux établissement, plusieurs dizaines d’étudiants ont occupé l’amphithéâtre Boutmy dans la nuit de mercredi à jeudi à la suite d’une assemblée générale très déterminée. Ils menaçaient hier soir de réitérer, faute de réponses à leurs revendications de l’administrateur provisoire de Sciences-Po, Jean Gaeremynck.

«Dérives». Les protestataires, où se côtoient des étudiants de l'Unef (classé à gauche) et du MET (le Mouvement des étudiants, à droite), demandent la diffusion des dossiers des candidats et la tenue d'un débat public avant le vote des instances dirigeantes, «afin de connaître leurs projets et qu'ils puissent prendre des engagements devant la communauté Sciences-Po - étudiants, enseignants, salariés».

Après la première procédure jugée biaisée, en plus parasitée par le rapport de la Cour de comptes sur les «dérives de gestion» , le processus actuel avait démarré sous de meilleurs auspices. Il avait été placé sous l'autorité d'une personnalité neutre, l'administrateur provisoire, Jean Gaeremynck, nommé le 28 novembre pa