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Libération
Enquête

Sur la trace des biens de Teodorin Obiang

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L’homme de confiance du fils du président de Guinée-Equatoriale mis en examen dans l’affaire des biens mal acquis s’est ouvert aux policiers.
publié le 28 février 2013 à 22h26

Le fils du président de Guinée-Equatoriale ne peut plus mettre un pied en France, sous peine d'être interpellé. Teodore Obiang, 41 ans, officiellement ministre de l'Agriculture mais plus connu pour son train de vie outrancier et ses folies dépensières, n'a plus de logement depuis que son ubuesque domicile parisien du 42, avenue Foch a été perquisitionné et vidé il y a un an. Et depuis fin décembre, dans le cadre de l'enquête sur les biens mal acquis (lire page ci-contre), les juges s'intéressent aux hommes de confiance d'Obiang fils, dit «Teodorin» ou «Teododorino» pour le différencier de son père.

D'après nos informations, le 19 décembre, l'un de ses principaux relais français, Mourad B., 46 ans, a été mis en examen pour complicité de blanchiment d'abus de biens sociaux ou d'abus de confiance. Entendu deux jours par les enquêteurs de l'Office central de répression de la grande délinquance financière, Mourad B. est une pièce majeure dans l'enquête. Toujours employé aujourd'hui par «son excellence» comme chauffeur, et qu'importe si les onze Ferrari et Bugatti ont été saisies il y a un an et demi par la justice, Mourad B. est surtout depuis 2005 son «homme à tout faire» et «le patron de fait» de l'avenue Foch selon les autres employés. Et il a décidé de parler aux enquêteurs.

Immunité. Où sont passés, par exemple, les tableaux de maître et la collection Michael Jackson acquis par Obiang, s'interrogent les