Habemus rock papam, nous avons un pape rock ! Sa Sainteté le prouvera dimanche soir pendant deux heures lors d'une rencontre avec les jeunes au stade de Gerland à Lyon. Il fallait s'y attendre, après le cinéma déjà fortement touché par la grâce, Thérèse, The Mission et bientôt Sous le soleil de Satan, de Bernanos, revu par Maurice Pialat, le rock est à son tour touché par le souffle divin. Déjà, le concert de Jean-Michel Jarre prévu sur les quais du Rhône dimanche et l'interview accordée par Francis Lalanne au magazine la Croix le laissaient présager. C'est chose faite : Dieu, par l'intermédiaire de l'archevêché de Lyon, a frappé à la porte du show-biz, et Bernard Schmitt a répondu présent. Le réalisateur des clips de Jean-Jacques Goldman et Johnny Hallyday, lyonnais d'origine et fils d'instituteur laïc, est chargé de réaliser non pas un simple clip de cinq minutes, mais une cassette de deux heures à remettre à l'archevêché et qui sera plus tard vendue dans les diocèses en souvenir de la visite papale.
Il faut dire que le show vaudra le coup d'être immortalisé. Sa Sainteté Jean Paul II - sans doute pour effacer le souvenir de son dernier passage au Bourget (en 1980), où il avait fait 20 000 entrées gratuites contre 70 000 payantes pour Bob Marley deux jours après - s'offre une mise en scène grandiose. Vers 18 heures, Sa Sainteté fendra la foule des jeunes enthousiastes (le stade peut en contenir 50 000, mais on en attend 70 000). I