L'ancienne garde des Sceaux Rachida Dati (UMP) a estimé vendredi que le gouvernement tentait de satisfaire «une clientèle» déçue par la montée du chômage, avec la proposition de loi d'amnistie des délits commis lors de conflits sociaux. Le Sénat a adopté mercredi une proposition de loi (PPL) communiste d'amnistie des délits et sanctions pour des faits commis lors de mouvements sociaux. Le projet doit maintenant être débattu à l'Assemblée nationale. «Comme le climat est en ce moment très dur, on a l'impression qu'on leur dit, comme on peut rien faire pour vous, pour défendre votre emploi, finalement on vous amnistie, soyez déjà contents», a ajouté l'ancienne garde des sceaux. Pour elle, il est «légitime de pouvoir se rebeller» mais, ajoute-t-elle, «je ne vais quand même pas cautionner la casse». «Je pense que la magistrature à laquelle j'ai appartenu, avait un pouvoir d'appréciation assez large pour pouvoir tenir compte des circonstances et être indulgente. Par exemple, on pouvait tout à fait déclarer coupables des personnes qui avaient pu casser mais avec une dispense de peine», a-t-elle souligné.
L'ex-ministre du Travail Xavier Bertrand s'est pour sa part dit «p