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Décryptage

Notre-Dame-des-Landes : la commission impossible ?

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Notre-Dame-des-Landes, l'aéroport enterrédossier
Les pourparlers organisés par Jean-Marc Ayrault pour apaiser les tensions sur le site du futur aéroport arrivent bientôt à leur terme.
Manifestation à Nantes contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le 15 décembre 2012. (Photo Stéphane Mahé. Reuters)
publié le 1er mars 2013 à 16h12

Atterrissage en douceur ou crash programmé ? La commission de dialogue, qui écoute depuis trois mois opposants et partisans au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), mènera, au cours de la prochaine quinzaine, ses dernières auditions. Elle remettra dans la foulée ses conclusions au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lui-même très impliqué dans le dossier en tant qu’ancien maire de Nantes.

Mise en place fin novembre, alors que les affrontements sur le site du futur aéroport étaient quasi quotidiens, la commission devait apaiser les tensions. Un pari loin d'être gagné. Les opposants, large aréopage d'agriculteurs, de militants écologistes et anticapitalistes, continuent d'occuper le terrain sur la «zone à défendre». Les forces de l'ordre, elles, maintiennent un important dispositif sur place. Autant dire que le dossier promet d'empoisonner Matignon encore de longues semaines.

De nombreux représentants des opposants avaient accepté de participer aux auditions de la commission de dialogue. Sans se faire d'illusions, reconnaît d'ailleurs Françoise Verchère, coprésidente du Collectif d'élus doutant de la pertinence de l'aéroport (Cedpa). «Le cadre de cette commission était extrêmement étroit. Il ne s'agissa