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«On ne peut plus fermer les yeux» sur les dangers du diesel, selon Batho

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La ministre de l'Environnement réagit aux critiques adressées aux aides fiscales sur le diesel.
La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, le 11 janvier dans le Massif central. (Photo Thierry Zoccolan. AFP)
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publié le 1er mars 2013 à 13h17

La ministre de l'Energie et de l'Ecologie, Delphine Batho, interrogée vendredi sur les travaux de la Cour des comptes critiquant la fiscalité favorable au diesel, a estimé que c'était «un problème de santé publique sur lequel on ne (pouvait) plus fermer les yeux».

Le diesel a été classé «cancérogène certain» par l'Organisation mondiale de la santé en juin 2012. Les moteurs fonctionnant au diesel émettent des particules fines et du dioxyde d'azote, responsables de maladies respiratoires et cardio-vasculaires. «Il y a des réflexions en cours, un travail fait dans la concertation avec les associations de consommateurs, les entreprises, les syndicats pour voir comment la fiscalité des carburants devra évoluer à l'avenir», a rappelé Delphine Batho, alors que la Cour des Comptes a évalué à 6,9 milliards d'euros les pertes fiscales dues à la fiscalité avantageuse appliquée au diesel.

«Cette évolution devra nécessairement être progressive mais elle devra aussi comporter une dimension de justice sociale pour que les gens en milieu rural ou en grande banlieue ne soient pas défavorisés par l'évolution de la fiscalité sur le diesel», a avancé la ministre, interrogée dans les allées du Salon de l'Agriculture.

Le parc automobile français est composé à 60% de véhicules diesel. Dans son rapport, la Cour des comptes s’attaque aussi au financement de la transition énergétique qu’elle juge insuffisant. «La question du financement est l’un des grands su