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Libération

La charge surprise de l’ex-assistant d’Andrieux

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Justice. L’ancien attaché parlementaire Rolland Balalas a pu témoigner malgré ses problèmes de santé.
publié le 13 mars 2013 à 21h46

Coup de théâtre hier au procès de la députée PS Sylvie Andrieux. Son ancien attaché parlementaire Rolland Balalas ne devait pas se présenter. Victime d'un accident vasculaire cérébral en mars 2010, il a perdu une partie de la mémoire, parle lentement, cherche ses mots. Mais a finalement «tenu à venir». Depuis dix jours, son épouse lui raconte chaque soir le procès. Comment les caïds de cités marseillaises qu'il aidait à toucher des subventions du conseil régional pour qu'ils fassent la campagne de Sylvie Andrieux, selon ce qu'ils affirmaient, le chargent désormais, pensant qu'il ne pourra pas répondre. L'un d'eux, qui l'appelait «la dinde», c'est-à-dire le pigeon, l'accuse à présent d'avoir tout manigancé pour son compte.

La présidente demande à Balalas d'approcher, il se lève du fauteuil roulant, s'appuie à la barre, refuse la chaise qu'on lui propose. Elle résume les revirements des caïds, utilise un vocabulaire simple, car il a oublié le sens des mots plus compliqués. Il nie avoir touché de l'argent, confirme avoir eu peur de l'un des caïds. La voix est fluette, les réponses brèves, mais visiblement conscientes. Pourtant, les avocats d'Andrieux provoquent un incident d'audience. L'un d'eux se lève, demande à la présidente : «Vous êtes sûre qu'il comprend tout ?» Depuis la salle, l'épouse de Balalas répond que oui et son avocat, Me Christian Méjean, glisse que Balalas a «le droit de s'exprimer». Mais deux des avocats de la dépu