Atteint de myopathie, Dominique Loumachi, 40 ans, consomme du cannabis pour soulager ses douleurs et détendre ses muscles. Le tribunal de Belfort l'a condamné hier à 300 euros d'amende avec sursis et cinq ans de mise à l'épreuve pour «usage et détention» de cannabis : la police avait découvert trois plants chez sa sœur. Le prévenu, qui réclame une relaxe basée sur «l'état de nécessité», va faire appel.
La justice reconnaît-elle le cannabis thérapeutique ?
Non, sauf cas exceptionnels. Le 27 juin 2002, la cour d'appel de Papeete (Polynésie française) a relaxé un paraplégique, estimant que «la consommation de cannabis est nécessaire à la sauvegarde de [sa] santé» (Libération du 3 mars 2003). En avril 2011, le tribunal de Bourges (Cher) a relaxé Jean-Jacques Simon, séropositif, au motif qu'il a «agi sous l'empire d'une force majeure». Des certificats médicaux attestaient que ses douleurs «ne peuvent être calmées que par la consommation de cannabis» (Libération du 5 octobre 2012).
Comment obtenir une autorisation médicale ?
A Belfort, le médecin de Dominique Loumachi appuyait l'intérêt «bénéfique» du cannabis. Mais le