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Face aux Roms, Valls sans hésitation

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Immigration. Le ministre, qui estime que peu de Roumains veulent s’intégrer, annonce la reprise des démantèlements des camps illégaux.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, le 8 février 2013 à Marseille. (Photo Anne-Christine Poujoulat. AFP)
publié le 14 mars 2013 à 21h16
(mis à jour le 15 mars 2013 à 10h25)

Manuel Valls ou l'antigirouette. Alors que sa politique migratoire suscite au minimum le scepticisme chez une partie de la gauche, le ministre de l'Intérieur ne dévie pas d'un pouce de sa ligne de fermeté. A l'approche de la fin de la trêve hivernale, le ministre de l'Intérieur annonce que les démantèlements de camps illégaux de Roms, entamés au pas de charge l'été dernier peu après son arrivée place Beauvau, vont se poursuivre. «Maintenir ces camps n'est pas acceptable», a-t-il dit au Parisien, en estimant à 400 le nombre de campements en France, dont les deux tiers en Ile-de-France et 130 environ pour la seule Seine-Saint-Denis.

Cassure. Tandis que le débat se focalise depuis des mois sur la question des expulsions de Roms sans recherche de relogement, critique la plus fréquente du côté des associations, la cassure est peut-être encore plus profonde : «Les familles roms qui souhaitent s'intégrer sont peu nombreuses, a expliqué hier Manuel Valls à Libération. En matière de scolarisation cela se fait un peu, en matière de logement c'est déjà plus compliqué, et sur le travail, c'est aussi très difficile. Je demande donc aux préfets qu'on aide d'abord les personnes désireuses de s'intégrer et employables mais, je le répète, elles sont très peu nombreuses.»

Une vision à l'opposé de celle, par exemple, de Jean-François Corty, directeur des missions France de Médecins du monde, selon lequel «les