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Récit

Roms : Valls attise la colère des associations

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Alors que le ministre de l'Intérieur redit son intention de poursuivre les expulsions des campements illicites, les associations demandent au Premier ministre de reprendre la main sur le dossier.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, le 5 novembre 2012 à Rome. (Photo Gabriel Bouys. AFP)
publié le 14 mars 2013 à 17h48

«Ce n'est pas une interview, c'est un article commandé dont je pense le plus grand mal.» Laurent El Ghozi ne décolère pas après la lecture de l'entretien accordé par Manuel Valls au Parisien, ce jeudi, dans lequel le ministre de l'Intérieur martèle son message de fermeté à l'encontre des Roms. Membre fondateur du collectif Romeurope, El Ghozi redoute une accélération des expulsions des campements illégaux à l'issue de la trêve hivernale. Depuis le mois de décembre, 19 terrains ont été évacués, selon le décompte du collectif. Une vingtaine d'autres seraient dans le collimateur des autorités, qui recensent 400 campements «illicites» sur le territoire.

«Plus que jamais les démantèlements sont nécessaires et se poursuivront, il en va du respect de la loi et de la sécurité de leurs résidents», assure Manuel Valls. Qui n'oublie pas d'ajouter que ses services procéderont «avec humanité, sans abandonner l'accompagnement social, l'objectif de scolarisation des enfants et, quand c'est possible, l'accès à un logement et au monde du travail». Un vocabulaire soigneusement choisi, et qui permet au ministre de l'Intérieur de rester dans les clous de la circulaire interministérielle du 26 août.