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Libération
Décryptage

Le droit du travail en prison passera par la case constitution

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La Cour de cassation a décidé de transmettre au Conseil constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité sur le sujet.
Un surveillant de prison observe des détenus en train de travailler à l'emballage de marchandises pour le compte de chaînes de supermarché, le 27 novembre 2008 dans un atelier du centre pénitentiaire du Pontet (Vaucluse). (Photo Anne-Christine Poujoulat. AFP)
publié le 23 mars 2013 à 14h34

Les détenus travaillant en prison finiront-ils par avoir un véritable contrat de travail ? C'est entre autres sur cette question que le Conseil constitutionnel devra se prononcer, après la transmission d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).

Tout a commencé en décembre dernier, quand deux détenus de la prison de Metz ont saisi le conseil des prud'hommes d'une QPC. Procédure de contrôle de la constitutionnalité de lois déjà promulguées, elle portait sur leurs conditions de travail en détention. En cause, leur rémunération, qui s'élevait à trois euros de l'heure, ainsi que la constitutionnalité de l'article 717-3 du code de procédure pénale, qui stipule que «les relations de travail des personnes incarcérées ne font pas l'objet d'un contrat de travail».

La demande a été transmise dans la foulée à la Cour de cassation. Qui a décidé mercredi d'adresser cette QPC au Conseil constitutionnel, «en raison de son caractère sérieux». Les Sages ont désormais trois mois pour l'examiner, afin de déterminer si le caractère dérogatoire du droit en prison est conforme aux droits et libertés garanties par la Constitution.

Est-ce une première ?

Le débat du droit du travail en prison avait déjà été relancé en février dernier, lorsqu'une détenue de la maison d'arrêt de Versailles, Marilyn Moureau, était parvenue à