L'ancien secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand a été relaxé mardi des poursuites pour diffamation engagées par Mediapart qu'il avait accusé d'utiliser des «méthodes fascistes» dans ses révélations sur l'affaire Bettencourt en 2010.
En marge d'un meeting au Raincy (Seine-Saint-Denis), le 6 juillet 2010, l'ex-ministre du Travail avait qualifié Mediapart de «site qui utilise des méthodes fascistes (...)». Cette réaction intervenait en plein maelström politique né de la révélation par le site d'informations en ligne, le 16 juin, d'enregistrements pirates réalisés par le majordome de Liliane Bettencourt.
Ces documents sonores révélaient la fragilité de l’héritière de l’Oréal et suggéraient des relations étroites entre la milliardaire et des figures de l’UMP, dont Eric Woerth, ex-ministre UMP du Budget.
Dans un communiqué, Mes Edouard de Lamaze et Eric Morain, conseils de Xavier Bertrand, qui n'était pas présent pour la décision, se sont réjouis «de cette décision» du tribunal correctionnel de Paris, qui «consacre une nouvelle fois la liberté d'expression au travers d'"une appréciation vertement exprimée" selon les termes mêmes du jugement rendu».
«Nous allons continuer ce débat judiciaire devant la cour d'appel», a réagi le président et cofondateur de Mediapart, Edwy Plenel, qui n'exclut pas d'aller «jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme». «Mediapart est un justiciable serein à la différence de ceux que j'entends depui